La surface de betteraves varie, en Belgique, entre 50.000 ha et 60.000 ha.
Pertes de rendement
Les pertes de rendement peuvent s’élever à 90-100% pour des parcelles non désherbées.
Production de graines
Les adventices peuvent produire de nombreuses graines : de quelques centaines à plus de 10.000 par plante. Leur contrôle est donc indispensable.
Les adventices sont de sérieux concurrents pour la betterave : elles absorbent eau, nutriments et lumière au détriment de la culture. En outre, certaines d'entre elles attirent les pucerons, d'autres ravageurs ou des maladies indésirables.
La betterave est une culture dont l’installation est relativement lente. Cela la rend donc sensible au développement des adventices, qui occupent le sol plus rapidement qu’elle. Le développement racinaire des adventices impacte le rendement racines de la betterave à cause de la concurrence dans la zone radiculaire.
La limitation du développement des adventices est donc nécessaire dès le semis de la betterave et jusqu’à la fermeture des lignes.
Réussir le désherbage en betteraves sucrières, les leviers de la réussite
1. La mise en place de mesures prophylactiques
Une rotation alternant les cultures de printemps et d’automne permet de perturber le cycle des adventices.
Lefaux-semis, ou dans le cas de la betterave, les déchaumages successifs suite à la récolte précédente (céréales par exemple), permettent de stimuler une levée d’adventices et rendent possible leur destruction par la suite.
Le labour permet également d’enfouir les graines d’adventices à faible durée de vie, comme certaines graminées.
2. L’identification des adventices présentes
La priorité est de déterminer les adventices présentes à l’échelle d’une parcelle. Connaitre précisément l’historique de la parcelle et les adventices posant soucis pendant la rotation permettent de déterminer les priorités pour le désherbage des parcelles de betteraves.
3. Le choix de la stratégie et des produits
De nombreux paramètrent influencent la bonne efficacité et sélectivité des produits utilisés : le choix et la dose des produits, les conditions météorologiques, le stade de développement des adventices et de la culture, la technique de pulvérisation…
Le choix de la stratégie est fonction de la flore présente ou attendue dans la parcelle. Deux possibilités sont envisageables : en pré-émergence suivi par de la post-émergence ou des applications uniquement en post-émergence. La première possibilité n’est conseillée qu’en cas de risque avéré de présence de certaines adventices, comme les ombellifères.
Le choix des produits est fonction de la flore présente dans la parcelle et, à un certain stade, de la phytotoxicité envers la culture. Une association de matières actives est nécessaire pour élargir le spectre limité de chaque produit.